Article publié dans Concours pluripro, février 2021
Carte blanche. La consigne est donnée aux acteurs de terrain de proposer de nouvelles organisations en santé pour améliorer le parcours patient, l’accès aux soins ou encore l’efficience du système de santé. Une carte blanche offerte par les tutelles (Assurance maladie, ministère de la Santé et ARS) pour recueillir et tester toutes les idées du terrain. Trois ans après sa création dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2018, l’article 51 monte en puissance : 80 projets autorisés au 31 décembre dernier, dont une trentaine déjà déployés sur l’ensemble du territoire, "malgré une année 2020 compliquée", notait Natacha Lemaire, rapporteure générale au ministère de la Santé, en janvier dernier. Une dynamique, fondée sur le triptyque "Coconstruire, tester, évaluer", qui "donne forme à un équipage polymorphe où s’effacent progressivement les postures traditionnelles entre tutelle, financier et offreur de soins", précise le rapport annuel sur les expérimentations innovantes en santé, remis au Parlement en décembre 2020.
"L’article 51 a vocation à mieux accompagner les professionnels dans les initiatives qu’ils attendent de nous depuis des années." C’est ainsi, précise ce rapport, qu’Olivier Véran, alors rapporteur général de la commission des Affaires sociales, évoquait le dispositif en novembre 2017, quelques mois avant son adoption. "L’article 51, c’est donc la promesse de préparer le terrain pour réformer nos modèles de régulation, afin d’encourager des modalités de prise en charge innovantes."