En Bretagne, l’accès aux soins de premier recours souffre de fortes disparités. Des disparités géographiques, entre – très schématiquement – la ville de Rennes et les côtes relativement bien dotées en médecins, le centre en forte tension et les îles désertées par les médecins. Des disparités temporelles également, avec un fort tourisme estival qui rebat totalement les cartes de l’offre médicale sur les côtes, deux mois par an.

Pour y remédier, l’association Pharma système qualité a porté un projet d’expérimentation « article 51 » lors d’un appel à initiatives de l’ARS Bretagne en 2018. Avec les URPS médecins libéraux et pharmaciens, elle a construit OSyS (pour orientation dans le système de santé), un projet autour du rôle de prise en charge des soins non programmés du pharmacien. Il s’inspire de modèles mis en place à l’étranger, et notamment de l’expérimentation netCare suisse. Celle-ci met le pharmacien dans un rôle d’accueil et de tri des patients dont les soins relèvent du premier recours.

Pour que l’initiative fonctionne, les pharmaciens devront s’entendre localement avec les médecins généralistes pour trouver une organisation facilitant les consultations médicales adressées par le pharmacien. Pas évident, en l’absence de valorisation de l’expérimentation pour les médecins, et avec le spectre de la délégation de tâche qui les inquiète.

Une cinquantaine d’officines de neuf zones en sous-densité médicale ont répondu à l’appel, et treize situations de soins ont été sélectionnées. L’expérimentation devrait être mise en place durant l’été, pour deux ans.


Retrouvez bientôt un article plus complet dans le numéro du mois de mai de Concours pluripro.

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