Afin de proposer un nouveau modèle de prise en charge pour les patients atteints de troubles bipolaires, la Fondation FondaMental s'est associée à quatre centres hospitaliers dans lesquels on retrouve des centres experts (Hôpitaux universitaires Henri-Mondor [Essonne et Val-de-Marne], CHU de Clermont-Ferrand, CHU de Besançon, CH Le Vinatier [Lyon-Bron]) ainsi qu'à deux associations d'usagers, l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) et l'Association nationale de patients et de proches au service des patients et des proches de personnes touchées par un trouble bipolaire (Argos 2001). Pour proposer une méthode de suivi inédite, les porteurs de l'expérimentation ont fait appel à des sociétés proposant des outils numériques (Sêmeia, Humans Matter).
"Lorsque les 'article 51' ont fait leur apparition, nous étions en train de nous interroger, avec Marion Leboyer, directrice générale de la Fondation FondaMental et porteur du projet, sur le parcours des patients bipolaires, révèle Pierre-Michel Llorca, directeur des soins de la Fondation FondaMental, responsable du service de psychiatrie au CHU de Clermont-Ferrand. Nous étions à un moment où nous nous interrogions sur les modalités de prise en charge, avec deux volets différents."
Le premier élément concernait l'utilisation du type d'outils numériques dans le cadre de cette prise en charge : "Cela nous paraissait pertinent et intéressant de se pencher sur leur utilisation dans les troubles bipolaires à ce moment-là." Le deuxième élément avait trait aux nouveaux métiers, notamment les case managers, un aspect qui est "assez mal défini", selon Pierre-Michel Llorca, qui a notamment contribué à la rédaction du référentiel de compétences des infirmières en pratique avancée (IPA), en 2017, en plus de coordonner leur formation, au sein de l'UFR de Clermont-Ferrand depuis 2018.