Déjà en cours dans plusieurs départements, la régulation dentaire au sein des Samu-centres 15 a débuté mi-juillet pour la Gironde et les Deux-Sèvres. Celle-ci est portée par les conseils départementaux de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, explique dans un communiqué l'URPS chirurgiens-dentistes Nouvelle-Aquitaine.
Si jusqu'ici, la régulation des urgences dentaires était assurée par des médecins auprès des Samu-centres 15, elle se limitait souvent à indiquer au patient les coordonnées du cabinet dentaire de garde dans son secteur géographique. En conséquence, le cabinet dentaire de garde recevait des patients ne nécessitant pas toujours des soins dentaires en urgence, mais simplement un conseil. De plus, l'absence de régulation induisait un déséquilibre d'activité entre les secteurs de garde dans le département, avec des cabinets de garde en suractivité, et d'autres en sous-activité.

Désormais, les dimanches et jours fériés, lors de la permanence des soins (PDS) dentaires, des chirurgiens-dentistes libéraux assurent, par téléphone, une prise en charge des demandes de soins. Ce dispositif de régulation dentaire s’inscrit dans le cadre de l'article 51 Urgences dentaires, relative à l’expérimentation de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits. Dans ce contexte, un "forfait horaire chirurgien-dentiste régulateur" est spécialement prévu, ainsi qu’une formation à la régulation et aux outils métiers. Pour la région Nouvelle Aquitaine, le montant du Fiss s’élève à 173 880 € pour les deux départements.
Cette démarche permet de mieux évaluer les situations et de dissocier ce qui relève de l’urgence et des soins non programmés. Objectifs : améliorer de façon significative le fonctionnement de la permanence des soins dentaires et à terme, étendre cette organisation à l’ensemble du territoire.