L'arrêté, publié mardi dernier au Journal officiel, marque le coup d'envoi de l'article 51 "Opera : optimisation du parcours de soins du patient Tavi", une expérimentation co-portée par la Société Française de Cardiologie et le CHU de Rouen. Cinq hôpitaux, tous situés dans une région différente, expérimenteront ce nouveau parcours : le CHU de Rouen (Normandie), le CHU de Brest (bretagne), le CHU de Grenoble (Auvergne-Rhône-Alpes), le CHU de Montpellier (Occitanie) et l’hôpital privé Jacques Cartier à Massy (Île-de-France). 

Le Tavi (Transcatheter Aortic Valve Implantation) est une technique française inventée en 2002 par Alain Cribier, cardiologue français, professeur des universités – praticien hospitalier émérite au Centre hospitalier universitaire de Rouen. Cette alternative peu invasive à la chirurgie cardiaque classique permet de traiter les sténoses aortiques sévères, touchant jusqu’à 30 % des plus de 85 ans. En 2023, plus de 19.500 patients ont bénéficié de cette intervention en France.

Ainsi, si le Tavi a "révolutionné" la prise en charge des cardiopathies valvulaires, le parcours patient quant à lui, reste encore "trop hétérogène", et parfois "long et générateur de pertes de chances" avec des "délais excessifs, examens redondants, suivi post-opératoire incomplet…" comme le souligne le CHU de Rouen sur son site. Objectif du dispositif donc, améliorer et garantir un parcours coordonné et standardisé en amont et en aval de la procédure, pour améliorer la qualité des soins et l’expérience des patients. Le dispositif prévoit notamment la création d’une cellule de coordination dans chaque centre ainsi que le déploiement d’une plateforme numérique de suivi pour fluidifier les parcours et le suivi. 

Au total, cet article 51, qui se terminera courant 2028, devrait inclure 7.000 patients durant les trente mois d'expérimentation.  

 

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