Une borne de téléconsultation a été installée à la maison des services de Goulles (Corrèze) en juillet dernier. L’objectif ? Éviter aux 330 habitants du village de Goulles de se déplacer à une quinzaine de kilomètres pour consulter le médecin le plus proche pour un renouvellement d’ordonnance…

Ce dispositif s'inscrit dans le cadre du Plan "Ambitions Santé Corrèze" initié par le Département et son déploiement s'étendra dans d'autres commune du territoire. Deux autres bornes ont d’ailleurs étaient installées à Chamberet (1 400 habitants) et à Lapleau (370 habitants), et il est prévu qu’une quatrième soit inaugurée à Saint-Viance (116 habitants) courant 2023..

Lire aussi notre article : "Le plan "Ambitions Santé Corrèze" entre dans sa deuxième phase"

 

Interrogés par France Bleu Limousin, les premiers utilisateurs de ce dispositif porté par la plateforme Medadom", semblent "conquis". "Cela ne remplace pas le médecin généraliste. Le médecin en visioconférence ne palpe pas, mais il peut rendre des services. Je crois que c'est une activité complémentaire de celles des médecins généralistes qui sont débordés" soutient Hervé Rouanne, maire de Goulles.

 

10 à 15 patients pas mois, un "bon début"

© Département de la Corrèze

Les patients peuvent venir sans rendez-vous à la maison des services. Il faut une dizaine de minutes avant d'être mis en lien avec un médecin inscrit à la plateforme Medadom – et qui peut se trouver n’importe où en France - pour des symptômes tels que maux de tête, maux de gorge, problèmes digestifs, infections urinaires... Les enfants de moins de 3 ans ne sont pas pris en charge et la téléconsultation ne permet pas non plus de délivrer de certificat d’aptitude ou de prolongation d’arrêt de travail. Deux employés de la commune sont présents sur site pour aider les personnes à prendre la main avec l’appareil, créer un compte et renseigner leurs données personnelles mais aussi pour manipuler les dispositifs médicaux (dermatoscope, otoscope, oxymètre, stéthoscope et tensiomètre).

Six mois après son lancement, 10 et 15 patients l’utilisent chaque mois. Un "bon début" selon le maire, étant donné qu’on s’adresse à une population assez âgée et rurale. "Il faut le temps au temps, ça débute, défend l’élu. Il y a un potentiel d'activité, un potentiel d'utilisation important en milieu rural. On sent que psychologiquement, ça rassure les gens. C'est déjà un bon point de savoir qu'ils peuvent avoir un conseil médical et une prescription (…)".

Selon lui, cet accès à la télémédecine est "une attractivité pour le territoire, non seulement pour la commune, mais pour tout le coin. Les gens demandent pour avoir un médecin, une infirmière, une kiné. Et quand on leur dit qu'ils ont la possibilité de consulter à distance, ils sont déjà rassurés".

[Avec France Bleu]

 

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