Article publié dans Concours pluripro, décembre 2022
Astrid B., 64 ans, se plaint de difficultés d’alimentation car certaines de ses dents sont mobiles. Son sourire la dérange également et la prive d’une vie sociale. En effet, lorsqu’elle parle, ses dents mandibulaires sont mobilisées par sa langue. Ses gencives sont gonflées et saignent de temps en temps au brossage. Elle a changé de dentifrice (Parodontax) et fait des bains de bouche (chlorhexidine) quotidiennement.
Lors d’une consultation quatre ans plus tôt, le chirurgien-dentiste lui a parlé des maladies parodontales, et suggéré un traitement afin de conserver ses dents. Une réhabilitation prothétique devait être envisagée afin de remplacer les dents perdues.
Les principales maladies parodontales sont la gingivite et la parodontite. La gingivite est l’inflammation de la gencive autour des dents. Des gencives rouges, gonflées et qui saignent au brossage sont le premier signal d’alerte… et le premier stade d’une maladie parodontale. Mais cette pathologie est réversible lorsqu’elle est traitée, tandis que la parodontite est une pathologie plus sévère, détériorant la gencive et l’os supportant les dents. C’est une maladie inflammatoire avec une dysbiose bactérienne, qui touche et détruit les tissus de soutien des dents (gencives et os). Elle commence à s’installer souvent vers l’âge de 30 ans et son évolution est lente : elle peut prendre plusieurs dizaines d’années, durant lesquelles le patient va progressivement perdre ses dents et avoir des difficultés à mâcher. Cette pathologie peut être stabilisée si, au quotidien, le patient a une hygiène minutieuse, mais elle ne se guérit pas. En cas de manque d’hygiène, il peut y avoir une récidive.