Le principe est simple : deux jeudis par mois, sur rendez-vous, les patients rencontrent d’abord un agent de la direction des solidarités, qui évalue la situation et propose, si besoin, une première orientation. Quelques jours plus tard, ils sont reçus par le médecin pour un entretien confidentiel d’une quinzaine de minutes. Ce ne sont pas des consultations, aucun diagnostic ne sera posé et aucune ordonnance délivrée car "ce n’est pas l’objet de cette permanence, insiste Christian Allard, cependant, nous tenons à recevoir le public dans un espace pour les écouter, […] cela ne peut pas être un traitement purement administratif", mais plutôt des temps d’écoute et de mise en relation avec des médecins généralistes ou des spécialistes identifiés par la CPAM.
Le dispositif s’adresse aux personnes qui ne parviennent plus à consulter, qu’il s’agisse de nouveaux arrivants, de patients sans suivi depuis plusieurs années ou de personnes en attente d’un simple renouvellement d’ordonnance. Pour chaque permanence de deux heures, le médecin estime pouvoir recevoir quatre ou cinq patients. Testée pendant six mois, l’initiative pourrait être pérennisée en fonction des résultats, et pourrait éventuellement être adaptée pour accueillir d’autres professionnels de santé.
[Avec Actu.fr]