Depuis janvier, la CPTS Val Durance (Provence-Alpes-Côte d'Azur) accueille dans ses locaux une maison médicale de garde le week-end et jours fériés, uniquement accessible après régulation par le Samu Centre 15. Ouverte le samedi de 14h à 18h, et le dimanche de 9h à 18h, cette coopération doit permettre d’offrir une prise en charge médicale rapide et de désengorger les urgences. Le tour de garde est assuré par deux médecins : un généraliste est présent physiquement à la maison médicale de garde, l’autre reste chez lui et se tient prêt à se déplacer au domicile des patients du territoire après la régulation effectuée par le Samu. "Il faut que l’état du patient le justifie. Par exemple, nous ne faisons pas de renouvellement d’ordonnances", souligne Thomas Monnet-Poupon, un des médecins de la maison médicale de garde.

Depuis sa mise en fonctionnement, le premier week-end de janvier, la maison médicale de garde a pris en charge "plus d’une centaine de patients", précise le médecin. Si les consultations se font sans dépassement d'honoraire pour le patient, des majorations (week-end après une régulation) sont applicables.

 

Des médecins pas assez sollicités par la régulation

L’ouverture de la maison médicale de garde, dans les locaux de la CPTS répond à un double objectif : la rendre visible de la population mais aussi et surtout, des régulateurs du Samu Centre 15. Les deux tours de garde, assurés tous les week-ends par des médecins du territoire, existaient depuis de nombreuses années, avant même la création de la CPTS. La communauté professionnelle s’est d’ailleurs construite sur la zone géographique de ces deux tours de garde. Cependant, cette permanence médicale manquait de visibilité et les médecins étaient peu sollicités, malgré de nombreux créneaux disponibles.

Lorsque les patients appelaient le 15, la régulation les orientait ailleurs, comme les cabinets médicaux à horaires élargis (CHE) d’autres communes, ou bien vers les urgences des hôpitaux de Salon-de-Provence ou d’Aix-en-Provence. "Les régulateurs n’avaient pas forcément de visibilité sur le planning des deux médecins de garde du territoire, à cause notamment d’un problème de logistique informatique", explique Frédéric Baratcabal, coordinateur de la CPTS. "Nous n’étions jamais appelés par le Samu car peu de personnes étaient au courant de l’existence de médecins d’astreinte", témoigne Thomas Monnet-Poupon. Une situation d’autant plus ubuesque que la CPTS n’est pas un territoire sous-doté en médecins généralistes.

crédit : Sylvain Labaune 

La création de la maison médicale de garde doit permettre au régulateur de visualiser directement les tours de garde sur son interface informatique. "Elle sera désormais bien identifiée en tant que maison médicale de garde labellisée, au même titre que les urgences et les CHE", précise Frédéric Baratcabal. "Cette nouvelle visibilité doit permettre d'éviter l'engorgement des urgences pour des pathologies relevant de la médecine générale", complète le Dr Monnet-Poupon. Elle permet également de ne pas retarder les soins urgents de patients qui n’auraient auparavant pas consulté le week-end.

 

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