Et de deux ! L'Assurance maladie lance ce mardi 17 septembre une nouvelle campagne contre l'insuffisance cardiaque. Après une première campagne de sensibilisation lancée en 2022 sur les effets avant-coureurs de la pathologie, cette deuxième campagne "d'accompagnement au changement"  vise, cette fois, "les patients déjà diagnostiqués" en intégrant "4 habitudes de vie", a précisé Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l'Assurance maladie, lors d'une conférence de presse le 11 septembre dernier.

 

 

Réflexes Epon pour "exercice physique, pesée régulière, observance du traitement, ne pas trop saler". Ces "4 réflexes principaux à adopter pour éviter une décompensation de l'insuffisance cardiaque" sont mis en avant dans cette campagne pour laquelle l'Assurance maladie a fait appel à quatre personnes porteuses d'une insuffisance cardiaque - Dora, François, Julie et Pascal –  "pour encourager leurs pairs à les appliquer également". Des outils pour les professionnels de santé seront également été élaborés pour contribuer à faciliter le dialogue avec leurs patients, ajoute la Cnam, qui a rappelé qu'en France, 1,5 million de personnes souffrent de cette pathologie chronique et évolutive, dont 120.000 nouveaux cas chaque année.
 

 

Favorisée à la fois par l'avancée en âge et le mode de vie (tabagisme, sédentarité, alimentation, etc.), la maladie devrait progresser de 25 % tous les quatre ans, selon une estimation de la Société française de cardiologie. "L'insuffisance cardiaque (IC) est la première cause d'hospitalisation après 65 ans", a rappelé la directrice déléguée de l'Assurance maladie, alors que plusieurs hospitalisations sont évitables : "Près de 50% des patients hospitalisés pour une insuffisance cardiaque décompensée présentaient des signes et symptômes d’appel depuis plus de 15 jours et un tiers depuis plus de deux mois avant l’admission [étude IC-PS2, SFC]", avance le document de travail de la Cnam présenté lors du point presse, ajoutant que l'IC entraîne des dépenses importantes : 3,1 milliards d'euros engagés pour les 829.300 patients repérés dans le SNDS.

 


Après une première campagne de sensibilisation déclinée en 4 vagues de diffusion entre septembre 2022 et mai 2024 sur les effets avant-coureurs de la pathologie, l'Assurance maladie a noté une progression des connaissances car "43% des séniors sont désormais capables d’identifier les 4 signes Epof", soit 12 points de plus rapport à la première vague. Chaque signe – essoufflement, prise de poids, œdèmes et fatigue – fournit des indices sur l’état de santé du patient et la gravité de son insuffisance cardiaque. "Comprendre ces signes est essentiel pour un diagnostic précoce et un traitement efficace de cette maladie potentiellement mortelle", assure l'association Vaincre l’insuffisance cardiaque.

En complément, pour aider les patients à développer leur propre méthode permettant d'accomplir dans leur quotidien les réflexes Epon, l'Assurance maladie met à disposition sur ameli.fr quatre outils pratiques, notamment un test pour faire le point sur son activité physique et donner des idées pour bouger plus, un mémo pour garder l’œil sur le poids et les signes d’alerte, un test pour évaluer ses réflexes permettant de suivre ses traitements et une affiche "Repère" pour limiter le sel au quotidien.

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