Plusieurs données des établissements de santé ont alerté sur la détresse psychologique des enfants, d’adolescents et de jeunes adultes en lien avec la crise sanitaire. Si en 2014, les adolescents et jeunes adultes semblaient être "une population globalement protégée, avec des prévalences très inférieures à la moyenne", note l’enquête, leur situation se dégrade en 2019, "mais ils se situent toujours dans la moyenne nationale". Si ces deux années de mesure affichent une tendance des taux de syndromes dépressifs à "croître au fil des âges", l’enquête observe qu’à compter de 2020, "une inversion nette de cette tendance se produit avec des prévalences de syndromes dépressifs maximales chez les jeunes adultes". En juillet 2021, les syndromes dépressifs concernent encore 14 % des 16-24 ans, soit -5 points par rapport à novembre mais +4 points par rapport à 2019.

Dans certains cas, poursuit EpiCov, la dépression pouvant être saisonnière, le troisième volet d’enquête, qui a eu lieu du 24 juin au 6 août 2021, soit pendant les vacances pour la plupart des 16-24 ans, "durant laquelle un relatif relâchement de la tension épidémique, accompagné d’une perspective de sortie de crise (la vaccination étant alors massivement déployée), a pu se produire", attribue l’amélioration de la santé mentale de cette population entre novembre 2020 et juillet 2021 à ces effets de saisonnalité et à la situation sanitaire. La campagne de sensibilisation et de déstigmatisation des troubles anxiodépressifs "En parler, c’est déjà se soigner", menée au printemps 2021 à destination des jeunes, y aurait également contribué.