Depuis "la fin septembre", l'Assurance maladie a décidé de renforcer sa communication envers les assurés. Chacun recevra ainsi un e-mail pour l'informer dès qu'une dépense de santé aura été prise en charge en son nom au cours des 15 jours précédents, précise la Cnam sur son site. Objectif ? "Informer sans culpabiliser", précise Marc Scholler, directeur financier de l'Assurance maladie sur son compte LinkedIn car "ces notifications rappellent, en toute transparence, ce que la solidarité nationale prend en charge. La santé n’a pas de prix mais elle a un coût. Ce n’est pas parce qu’on ne paie pas (ou qu’une partie) que c’est gratuit". Car pour 1.000 euros dépensés, détaille-t-il, 54 "sont financés à crédit". 
 


La démarche vise aussi à "renforcer la vigilance", poursuit-il car "un mail reçu, c’est la preuve qu’un soin a bien été remboursé. Mais c’est aussi un signal de vigilance partagée : si une anomalie apparaît - par exemple un acte qui n’a jamais été réalisé mais facturé - chacun peut réagir." Et "donner ce pouvoir d’alerte aux assurés, c’est multiplier les yeux et les voix capables d’identifier plus tôt les fraudes". 

Ainsi, tout assuré ayant un compte ameli recevra un courriel dans sa boîte mail personnelle quand au moins un paiement aura été effectué dans les deux semaines précédentes, que ce paiement soit effectué sur son compte bancaire (remboursement de soins, indemnités journalières…) ou à un tiers (un professionnel de santé, un établissement de santé ou un employeur dans le cadre d’un arrêt de travail). De "nouveaux mails d’information" qui permettent un suivi "plus facile" de ses remboursements et de repérer d’éventuelles anomalies. Et en cas de doute ou de soupçon de fraude, par exemple pour des soins non réalisés, l’assuré peut alerter sa CPAM. 

Une "vigilance collective" nécessaire dans un contexte où le déficit de l'Assurance maladie a atteint 13,8 milliards d'euros en 2024. 

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