La crise sanitaire a été le baptême du feu pour les agences régionales de santé (ARS) : "Ça a commencé avec le rapatriement des Français de Chine. Et nous sommes entrés en gestion de crise autour de la mi-février. Nous n’avons eu qu’une semaine pour anticiper et mobiliser les acteurs", se souvient Didier Jaffre, directeur chargé de l’offre de soins à l’ARS Île-de-France. Depuis, l’agence s’est transformée. Son millier de collaborateurs consacre désormais 90 % de son temps à la gestion du Covid-19, et une cellule de crise fonctionne 24 heures sur 24. Au plus fort de la première vague, "Radio covid" – nom donné aux "conf call" – réunissait chaque jour des centaines de repré­sentants des établissements de santé, de la médecine de ville et des laboratoires de biologie médicale.

En ville, la gestion de l’épidémie a révélé la plus-value des structures d’exercice coordonné, et notamment le rôle des CPTS. Didier Jaffre l’affirme : "Un fort lien ville-hôpital a permis de maintenir à domicile les patients dont les hospitalisations pouvaient être évitées ou de limiter la durée d’hospitalisation. " Et cite quelques initiatives dans les Yvelines ou en Seine-Saint-Denis…

Anticipant la survenue d’autres épidémies, une sous-direction de l’épidémie a été créée pour assurer : la veille et expertise, les tests, le contact-tracing, les plateformes aéroportuaires, les relations avec usagers et profession­nels, et les équipements et logistique… Avec l’arrivée pro­chaine des vaccins, la création d’une structure pérenne interroge. Quels en seraient l’intérêt et les contours une fois la crise passée ? Et surtout, ce modèle sera-t-il trans­posable aux autres régions ?

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