Quelle efficacité des outils informatiques censés connecter la ville et les structures hospitalières publiques et privées ? « Il est vrai que nos métiers sont très différents », reconnaît Sophie Sergent, pharmacienne d’officine et présidente de la CPTS Liévin-Pays d’Artois. Du coup, chacun a son logiciel et ils ne sont pas toujours compatibles entre eux.

Le dossier médical partagé était censé y remédier. Plus de dix ans après son déploiement, force est de constater qu’il reste très peu développé, parce que les professionnels de santé ne peuvent toujours pas l’alimenter. « C’est un outil très cher qui, pour moi, est un cimetière de données mal rangées, lance le Dr Béatrice Allard Coualan, médecin généraliste et cofondatrice d’Essort. Je n’ai jamais réussi à en extraire quoi que ce soit ni à rien y mettre ! »

Résultat : les professionnels bricolent, utilisent le plus souvent des messageries sécurisées, mais parfois aussi de simples boîtes mail. Certaines agences régionales de santé (ARS) ont donc décidé de prendre le problème à bras-le-corps, comme celle des Hauts-de-France, qui développe actuellement Predice, une plate-forme de e-santé comprenant un espace consacré à la coordination à laquelle devront avoir accès, à la fois, la ville et l’hôpital.

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