"Nous ne sommes pas dans un projet classique où l’hôpital est reconstruit simplement pour être reconstruit. L’idée est de proposer l’offre de soins de proximité la plus complète possible", assure Hélène Sabatier, directrice adjointe de l’Hôpital du pays Salonais, en charge du projet de nouvel hôpital. Car le but affiché du futur hôpital de Salon-de-Provence est de réunir dans un même lieu à la fois les professionnels hospitaliers du public, du privé et les professionnels de ville. "C’est donc tout naturellement que nous avons associé les trois communautés professionnelles du territoire avec lesquelles nous travaillons déjà de près : la CPTS du Pays salonais, la CPTS Val Durance [basée à Mallemort/Sénas] et la CPTS de La Poudrerie [située à Miramas/Saint-Chamas]", poursuit-elle.  

Les trois CPTS disposeront ainsi d’une présence physique sur le site. Et la CPTS du Pays salonais y installera son siège, tandis que les deux autres assureront des permanences régulières. "Travailler au même endroit permet de déclencher facilement des échanges informels et des discussions utiles sur des projets. Nous avons tout de suite accepté l’invitation", souligne Simon Chabas, médecin généraliste et président de la CPTS du Pays salonais. 

Une qui proximité existe déjà, puisque la CPTS du Pays salonais a installé depuis près de deux ans son siège dans les locaux actuels du centre hospitalier. "Leur bureau est juste en dessous du nôtre, témoigne Ali Mofredj, président de la commission médicale d’établissement. C’est forcément plus simple de se voir tous les jours que de s’appeler ou de faire quelques kilomètres pour se retrouver."

 

Une "hotline" gériatrique

 

Cette installation commune a favorisé la mise en place de plusieurs outils de coordination entre l’hôpital et les trois CPTS du territoire. L’un des plus aboutis est la hotline gériatrique, ouverte il y a un an. Elle permet aux médecins de ville de joindre directement les gériatres hospitaliers pour éviter des passages inutiles aux urgences. "La filière personnes âgées fonctionne très bien grâce à cette hotline", estime Simon Chabas. "Aujourd’hui, 40 % des hospitalisations du court séjour gériatrique se font en admission directe, ce qui réduit la pression sur les urgences", précise Ali Mofredj. 

Une autre action commune vient tout juste de débuter : la réorientation des patients non urgents depuis les urgences vers la médecine de ville, dans le cadre du Service d’accès aux soins (SAS). "Les CPTS donnent les créneaux disponibles des généralistes de ville au référent territorial du SAS qui coordonne ensuite avec l’hôpital le renvoi des patients", explique Ali Mofredj.  

 

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