Article publié dans Concours pluripro, janvier 2024
 

Métiers de passion et d'engagement, les métiers de la petite enfance ne sont pas exempts de risques d'atteinte à la santé du fait du travail quotidien. Ces métiers recouvrent tous les secteurs de la petite enfance (classiquement, de 0 à 6 ans) : crèches, garderies, écoles maternelles, accueil à domicile par les assistantes maternelles ou en maisons d'assistantes maternelles (MAM), centres de soins, services de pédiatrie... Nous y retrouvons ainsi les assistantes maternelles, les auxiliaires de puériculture, les infirmières puéricultrices, les titulaires d'un CAP ou BEP petite enfance, les éducateurs de jeunes enfants, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), avec des niveaux d'études allant du CAP au bac +3/4.

"Nous vivons à hauteur d'enfants, rappelle Sandrine Dupuis, assistante maternelle à la MAM “O comme 3 pommes” à Lille. Nous sommes souvent près du sol, souvent à genoux. Tout le matériel est petit, car adapté aux tout-petits. Notre dos est très sollicité, notamment pour porter les enfants, les poser dans leur lit... De la même façon, quand nous sortons les enfants, ce sont des poussettes quatre places, très lourdes à manoeuvrer ! Les douleurs, nous les ressentons le week-end, au repos, quand nous ne sommes plus occupées. Notre corps se rappelle à nous." Et l'assistante maternelle insiste : "La pénibilité de notre métier n'est pas reconnue... et pourtant elle est bien réelle !"

 

Du matériel réglable

Ces "risques du métier" de la petite enfance sont bien identifiés et recensés par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ou l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact). Ces derniers notent ainsi plusieurs risques :

- manutentions (porter les enfants, transférer du mobilier ou des objets) ;
- contraintes posturales (se baisser pour se mettre à hauteur des enfants) ;
- risques de chute de hauteur (beaucoup de déplacements, sols encombrés par des objets) ;
- ambiance sonore (cris, pleurs d'enfants, cantines bruyantes pour les Atsem) ;
- risques psychosociaux (contraintes organisationnelles, responsabilité d'enfants, relations avec les parents, contraintes budgétaires) ;
- risques chimiques (produits d'entretien) ;
- risques infectieux (travail en collectivité).

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