Article initialement publié sur Egora
Fin 2024, le centre privé mutualiste Cap'Rempart, situé en plein cœur de Toulouse, accusait un déficit de 500 000 euros. Incapable de redresser ses comptes, la structure pluridisciplinaire a été placée en liquidation judiciaire et a fermé ses portes mardi 10 juin, à peine six ans après son ouverture. 19 salariés (plusieurs médecins généralistes, un dermatologue, une kiné, un orthophoniste, un podologue, une psychologue, trois secrétaires médicales…) vont ainsi être licenciés.
"Quand on a ouvert en 2019, [de nombreux patients] étaient arrivés chez nous parce qu'ils n’avaient pas ou plus de médecin traitant, suite à des départs à la retraite, par exemple. Le centre Cap'Rempart en lui-même était référencé comme médecin traitant, on a donc proposé un vrai suivi à nos patients. Et là, on a l'impression de les laisser sur le carreau, on a l'impression de les abandonner", a témoigné la directrice adjointe, Sandrine Tourillon, auprès de .
Le centre de santé, qui n'a pas été repris, revendiquait 3000 patients annuels, et comptabilisait près de 25 000 consultations en 2024. Selon la direction, contactée par ici Occitanie, les créneaux de rendez-vous étaient pleins, mais la fréquentation n'a pas suffi.
Outre une conjoncture difficile, marquée par les manifestations des Gilets jaune et par la crise Covid, la directrice adjointe pointe la tarification à l'acte, inadaptée. "La tarification au forfait, expérimentée dans certains centres, aurait été plus adaptée […]. Là, avec la tarification à l’acte, nous étions rémunérés de la même manière, que nous passions 10 minutes avec un patient qui venait pour une grippe que 40 minutes avec un patient en ALD, pour qui nous devions prendre contact avec d’autres professionnels de santé pour évoquer son dossier et s’assurer de son bon suivi."