Les patients prennent en premier la parole. Fatima raconte être suivie au centre depuis 2005 : "J’ai mon médecin traitant, mon radiologue, mon rhumatologue, kiné", décline-t-elle, espérant que "ce centre restera ouvert". "C’est un centre qui soigne tout le monde, on a toutes les spécialités, loue-t-elle. Une autre patiente, habitant du quartier "depuis 34 ans" et bénévole pour une association d’aide aux sans-papiers, s’inquiète pour les bénéficiaires de l’AME : "Ils n’ont déjà pas beaucoup d’endroits où aller. Si on leur enlève ce lieu d’accueil (...) on ne saura plus où les envoyer".
Hors micro, Yvette, dans sa 95e année, canne à la main, explique avoir "trouvé le moyen de marcher” pour se rendre à la mobilisation. Elle est patiente depuis "deux ans" du centre, distant de 300 m de son habitation. Avant cela, elle a erré. Là, elle apprécie la prise en charge par des personnes "vraiment qualifiées". "C’est un crime de vouloir fermer les centres comme ça", s’insurge-t-elle. Avant de lancer, intranquille : "Où est-ce que j’irais, moi ?"