Article publié dans Concours pluripro, septembre 2024
 

Elle est "médiatrice de santé-pair". Céline Coche exerce à Santé commune, un centre de santé communautaire en périphérie de Lyon, qui accueille les habitants de Vaulx-en-Velin. Et pour être plus précise, "les usagers s'identifient à [elle]", lance-t-elle. Une reconnaissance du fait de son expérience de vie.

Après avoir complété sa formation de secrétaire médicale, Céline Coche intègre Santé commune, d'abord en 2019, pour un stage, puis post-Covid, pour un poste à l'accueil de la structure. C'est son excellent contact avec les patients qui la conduira naturellement au rôle de médiatrice en santé. "Le centre de santé a été une très bonne chose. Santé commune accorde une réelle place à la médiation dans l'accompagnement des usagers."

 

"Les difficultés, on se lève avec, et on se couche avec"

Au sein de la structure, une accompagnatrice santé-travail et une neurologue interviennent de façon hebdomadaire pour assurer conjointement une approche transdisciplinaire de la santé. Au quotidien, Céline Coche travaille en étroite collaboration avec Caroline Bret, elle aussi médiatrice en santé, ainsi qu'avec quatre médecins généralistes, une sage-femme, une infirmière Asalée, une psychologue, une art-thérapeute, une travailleuse sociale et d'un coordinateur administratif et financier. Une équipe complète rendue possible grâce aux soutiens financiers du territoire et à de nombreux partenariats. "Nous avons une gouvernance horizontale. Donc j'ai autant de poids qu'un autre professionnel de santé", assure-t-elle. En effet, à Santé commune, les barrières tombent entre professionnels de santé et professionnels de la santé, mais aussi avec les patients. "Il n'y a pas de vouvoiement, les gens nous font confiance." Une absence de cloisonnement qui est bénéfique pour l'usager et le place au centre de la prise en charge, "et nous, on est juste les étoiles autour".

Car en plus d'être un lieu de soins, Santé commune est aussi un lieu de vie. "Nous accompagnons les patients et usagers dans des situations d'expulsion. Nous les aidons à formuler des demandes auprès des CCAS et nous recréons le lien entre les institutions et les usagers isolés, raconte-t-elle. Je leur dis souvent 'Je vous accompagne, ensuite je vous laisse y aller seul.' Autrement dit, il ne s'agit pas de 'faire à la place de' mais de 'faire avec'."

RETOUR HAUT DE PAGE