C’est un "mariage inédit" qui s'est opéré entre les murs du centre municipal de santé de Châteaudun (Eure-et-Loire), qui a vu le jour en 2015, pour compenser le départ en retraite de trois médecins généralistes. Aujourd’hui, "[il] est devenu un pivot de santé en partenariat avec la maison de santé et le centre hospitalier. Chaque médecin prend entre 1.200 et 1.400 patients. Cela représente en tout 6.000 patients", souligne Sofiane Sohbi Ballag, adjoint au maire en charge de la santé et la diversification de l’offre médicale, auprès de L’Écho Républicain. Le centre salarie trois praticiens : deux médecins généralistes et une pédiatre, et accueillera bientôt une nouvelle recrue : "En janvier 2024, le nombre de médecins salariés passera à quatre avec l’arrivée de Térésa Mendez. Le recrutement d’un cinquième médecin salarié est prévu pour mai-juin 2024 et deux dossiers doivent être prochainement examinés par le centre national de gestion." Le centre de santé accueille aussi en son sein trois médecins libéraux.

Pour autant, pour Sid-Ahmed Rouidi, l'ancien premier adjoint en charge de la santé, "la situation des effectifs des salariés ne s'est pas améliorée" malgré la création du CMS. Pour celui-ci, "l’association de pratiques libérales et salariales au sein d’un même lieu nous paraît dangereuse pour la survie du centre de santé municipal […] Il y a une réglementation, des procédures, des fluides de patients et des secrétariats différents". Par ailleurs ces médecins libéraux auraient pu se voir proposer des locaux sur d’autres sites, estime-t-il.

La municipalité, de son coté, s’est montrée bien plus optimiste. Pour Sofiane Sohbi Ballag, ce "mariage inédit" devrait permettre de pérenniser l’activité du centre municipal de santé. "Ce modèle libéral-salarial n’a jamais existé, mais toutes les idées sont bonnes à prendre et on a réussi. On essaye de travailler sur certains objectifs comme le développement de la prévention et du dépistage des cancers colorectal et du sein", assure-t-il. Face aux critiques, l’adjoint a tout de même voulu rassurer son auditoire sur l’avenir de ces libéraux : "On travaille sur le sujet. On va peut-être sortir les libéraux et laisser le centre de santé municipal pour les salariés comme avant. C’est un travail de groupe", a-t-il affirmé.

[Avec L’Écho Républicain]
 

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