Opti-Depist-MUT, pour Optimisation de l’implémentation du dépistage du cancer broncho-pulmonaire en Ile-de-France. Lancée début 2025, cette étude pilote, menée par l'Institut Curie, en lien avec l'Institut mutualiste Montsouris et le Centre de santé du square de la Mutualité, vise à évaluer la faisabilité d’un diagnostic précoce du cancer du poumon auprès d’une large population à risque en Ile-de-France. Une région qui comptait 52.277 nouveaux cas de cancer du poumon en 2023 et 30.400 décès en 2021, selon l'INCa en 2024. 

Première cause de mortalité par cancer en France, avec un taux d'incidence en hausse, en particulier chez les femmes, le cancer du poumon, "imputable au tabac dans 80 % des cas", est trop souvent diagnostiqué tardivement : "Plus de la moitié des patients découvrent leur maladie au stade métastatique suite à l'apparition de symptômes, et malgré les traitements, le pronostic est sombre", précise l'Institut Curie dans un communiqué publié ce mardi. Alors que si le diagnostic est posé précocement, la chirurgie quand elle est possible est un traitement curatif, avec une survie "supérieure à 85% à 5 ans", poursuit-elle. "Les actions de prévention contre le tabagisme – responsable de plus de 80 % des cancers du poumon – sont absolument essentielles, assure Nicolas Girard, médecin pneumologue, chef du département d’oncologie médicale de l’Institut Curie, et coordinateur de l’étude. Mais un autre levier est tout aussi capital : le diagnostic précoce de la maladie. Parce qu’en France, plus de la moitié des cancers du poumon sont détectés à un stade métastatique, le dépistage organisé auprès de certaines personnes à risque peut considérablement changer la donne." Ainsi, l'étude Opti-Depist-MUT souhaite "montrer que, pour répondre à cet enjeu de santé public majeur, le déploiement et la mise en œuvre du dépistage organisé est possible", poursuit-il. 

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