"À l’heure où nous fêtons les 50 ans de la loi Veil et un an après l’inscription de l’IVG dans la constitution, nous ne comprenons pas une telle décision", scande le Planning familial de la Drôme, dans une pétition lancée le 11 février. À l'origine des inquiétudes, la menace de fermeture du 7 centres de santé sexuelle (CSS) sur le territoire, une décision prise "unilatéralement" par le Conseil Départemental dénonce l'association. Gérés par le Conseil Départemental, les centres de Die, Hauterives, Livron-Loriol, Pierrelatte, Portes-lès-Valence et Saint-Jean-en-Royan, seraient les premiers concernés. 

En plus des fermetures, une baisse des subventions est prévue à destination des centres de santé sexuelle conventionnés par les hôpitaux du département. Conséquences, le Planning familial de la Drôme dénonce "une régression de l'accès aux droits et aux soins en santé sexuelle pour tous·tes les Drômois·es en divisant de près de 40 % le nombre de lieux d’accès aux soins et de prévention", "un impact […] en termes d’éducation à la vie affective et sexuelle" et surtout "un recul de la prévention des violences sexistes/sexuelles/conjugales et de la prise en charge des personnes victimes". 

Interrogé par nos confrères du Dauphiné Libéré, le Département, confronté "à une forte pression sur ses dépenses", confirme qu'"une réflexion" sur le sujet est actuellement menée, "dans un souci d'efficience de l'action publique". Mais affirme qu'il maintiendra "un niveau de consultations adapté et un budget de 730.000 euros". Lundi prochain, un débat sur les orientations budgétaires du Conseil Départemental est prévu, le sujet des CSS devrait donc rapidement revenir sur la table. Une réunion qui inquiète le planning familial, craignant qu'elle ne marque l'annonce du désengagement financier du Département concernant les 7 centres de santé sexuelle. 

Pour le moment, la pétition lancée par le planning familial a déjà récolté plus de 4.700 signatures en à peine deux jours. 

[Avec le Dauphiné Libéré

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