C'est un hommage fort pour celle qui, en 1983 avec son équipe de l'Institut Pasteur, a identifié le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Nommée Prix Nobel de médecine en 2008, Françoise Barré-Sinoussi, virologue, immunologue et présidente de Sidaction, continue, 42 ans après sa découverte, à prendre part à cette lutte contre le VIH et les inégalités d’accès aux soins. Voilà pourquoi le département de Seine-Saint-Denis, le deuxième plus touché par l'épidémie de Sida derrière Paris (300 et 400 nouveaux cas de VIH y sont détectés chaque année) a fait le choix de nommer son nom au centre départemental de prévention santé de Montreuil, rapporte son journal départemental. "Ce centre, c’est un symbole de ce que l’on peut faire tous ensemble : un lieu où les jeunes pourront trouver de l’écoute, où les personnes en situation de vulnérabilité rencontreront des soutiens, où les actions de dépistage pourront être déployées avec efficacité", a déclaré Françoise Barré-Sinoussi lors de l'évènement qui s'est déroulé le 28 novembre dernier.

Cependant, si "d’énormes progrès ont été réalisés, la lutte contre le VIH n’est pas achevée", a indiqué Stéphane Troussel, président du département. En effet, en Seine-Saint-Denis, "près de 9.000 personnes vivent avec le VIH, dont 1.300 qui n’en ont pas connaissance. La lutte n’est pas finie parce qu’il y a encore ces inégalités qui jouent leur funeste rôle, la santé est malheureusement le reflet des fractures sociales". L'élu pointe notamment du doigt le risque de remise en cause ou de modification de l’Aide médicale d’État (AME). 

 

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