Après son adoption au Sénat, l'article premier du projet de loi sur les Jeux olympiques a été adopté à la quasi-unanimité (138 pour, 1 abstention) lors de son examen en première lecture à l'Assemblé hier, 21 mars. Celui-ci prévoit la création d'un centre de santé pour assurer les premiers soins des membres des délégations et des personnes accréditées, sur le site du village, basé à Saint-Denis (Ile-de-France), qui doit accueillir près de 14 000 personnes pendant les Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) et sera reconverti en logements après les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).

Ce centre sera géré par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

Ses frais de fonctionnement devront faire l'objet d'une convention avec le comité d'organisation (Cojop). L'opposition a échoué à inscrire dans la loi le fait que le comité prendrait tout en charge. "Tout le règlement par le Cojop se fera à 30 jours après l'émission des factures par l'AP-HP", a tenté de rassurer la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.

Des amendements LR et RN ont relancé le vif débat sur les soignants non-vaccinés, en proposant, sans succès, qu'ils puissent exercer dans le futur centre. "Nous nous privons de compétences", a tancé Marc Le Fur (LR). D'autres élus ont invoqué le risque de tensions dans les effectifs de soignants sur le territoire avec les JO. "Attendons l'avis de la Haute Autorité de santé", a rétorqué la rapporteure Christine Le Nabour (Renaissance).

L'institution, dont l'avis est habituellement suivi par le gouvernement, a ouvert en février la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants. Elle doit rendre un avis définitif fin mars. Le ministère attend également celui du conseil national d'éthique, qui pourrait être rendu en avril.

Des amendements écologistes et LR ont également été déposés afin que le centre de santé survive aux Jeux olympiques, afin de profiter aux habitants du quartier qui lui succèdera. "Est-ce qu'on fait une location sur le 93 et on abandonne ce département à peine les JO finis ?", a lancé l'écologiste Sandra Regol. "Certains espaces et équipements" deviendront "des espaces dédiés à la santé", a affirmé Christine Le Nabour. La députée écologiste a, en revanche, obtenu qu'une campagne de prévention des violences sexistes et sexuelles soit mise en place sur les villages des athlètes et des médias.

[Avec AFP]
 

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