Le 16 février dernier, le centre de santé mutualiste René-Laborie fermait ses portes, laissant ses 135 salariés sous le choc. "Nous avons été virés du centre comme des malpropres à 17 heures, racontait ainsi une salariée qui s’est confiée anonymement au Monde. Les salariés étaient en pleurs". Ce 9 mars, le gestionnaire de centres de santé SoMeD a été désigné comme repreneur du centre qui va venir s'ajouter à la quinzaine d'établissements de plus petite taille que le groupe compte aujourd'hui. SoMeD va ainsi payer un million d'euros au liquidateur pour la reprise d'actifs du centre, selon le jugement du tribunal consulté par l'AFP.

Fort de ses 400 employés, SoMeD prévoit de reprendre une centaine de salariés sur les 132, d'après les chiffres fournis à l'AFP par Yehoram Houri, le président et co-fondateur du groupe. "L'ambition est d'être prêt pour une reprise d'activité fin mars début avril", a-t-il ajouté. Si le centre de santé avait perdu près de 1,4 million d'euros sur un chiffre d'affaires de 10,9 millions en 2021 – après des déficits de 2,5 et 2 millions les années précédentes –  Yehoram Houri estime possible un retour à la rentabilité avec un modèle de gestion plus rigoureux, "si on fait les choses correctement et qu'on ne dévie pas".

SoMeD a ouvert – ou est en train d'ouvrir – des centres de santé pluriprofessionnels à Nantes, Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), Chateau d'Olonne (Vendée), Bayonne, souvent dans des centres commerciaux. Il exploite aussi un à Paris Montparnasse. Et ambitionne de gérer une "quarantaine de centres de santé d'ici 2026/2028", a indiqué Yehoram Houri à l'AFP.

[Avec AFP]
 

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