Le 16 février, à Paris, le centre de santé mutualiste René-Laborie fermait, laissant ses 135 salariés sous le choc. "Nous avons été virés du centre comme des malpropres à 17 heures, raconte une salariée qui s’est confiée anonymement au Monde. Les salariés étaient en pleurs". Le tribunal judiciaire de Paris venait alors de prononcer la liquidation avec cessation immédiate d’activités du gestionnaire, la mutuelle Umen médical qui était entré en cessation de paiement le 1er février dernier. Mais il reste un petit espoir pour les employés, indique Le Monde, puisque des offres de reprise peuvent être déposées jusqu’au 3 mars prochain.

Selon nos confrères, qui s’appuient sur des sources syndicales, trois repreneurs se seraient déjà manifestés. "Plusieurs offres de reprise partielle ou totale, y compris avec les salariés, ont déjà été émises par plusieurs types d’opérateurs", a confirmé Laurent Joseph, le président d’Umen médical, dans un communiqué, ajoutant que "si rien n’est fait par les pouvoirs publics pour pérenniser le modèle économique des centres de santé, demain, il sera de plus en plus difficile pour les Parisiens d’accéder à des soins aux tarifs conventionnés". En revanche, s’inquiète un membre du CSE auprès du Monde, "reste à voir de quel type de repreneur il s’agit,. Il ne faudrait pas non plus qu’on ouvre un Starbucks à la place du centre." Les médecins, quant à eux, s’inquiètent du devenir de leurs patients et des dossiers. "On a contacté le mandataire pour demander un accès à Doctolib, mais pour le moment rien n’a été fait", précise la salariée anonyme.

75 000 personnes – notamment des professionnels de la presse, du spectacle et de la communication – fréquentaient le centre chaque année, indique Le Monde.

Les candidats à la reprise ont donc jusqu’au 3 mars pour se manifester, avant que la décision ne soit rendue le 6 mars. La direction d’Umen médical a confirmé aux salariés qu’en cas de licenciement, il n’y aurait pas de possibilité de reclassement au sein de la mutuelle. Les syndicats l’accusent d’avoir eu "la folie des grandeurs" quant aux investissements réalisés dans la rénovation du centre.

 

[Avec Le Monde]
 

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