Prévenir et soigner : telles sont les missions du centre de santé universitaire ouvert depuis 2018 à l’université Claude-Bernard-Lyon-1, qui dépoussière l’image un peu vieillotte des anciens services de médecine préventive et de promotion de la santé. « Au début de notre mandat, nous avons constaté que beaucoup d’étudiants n’avaient pas de médecin traitant et ne pouvaient pas payer des consultations à 23 euros. On a monté ce centre de santé, et on a eu la chance de trouver le Dr Combes, qui avait envie de le faire évoluer. C’est une transformation nécessaire. On a pu, d’autant plus, le vérifier pendant la crise car on a pu assurer le suivi des étudiants touchés par le Covid, mais aussi un suivi en santé mentale », constate le Pr Didier Revel, vice-président du conseil d’administration de l’université, qui compte 40 % d’étudiants en santé. Le service de santé universitaire est présent sur trois campus : La Doua (Villeurbanne), Rockefeller (Lyon-8) et Lyon-Sud (Oullins), avec une équipe de médecins, d’infirmières et de psychologues présents sur chaque antenne avec de larges plages horaires (7h30-19h). « Nous n’avons pas eu de difficulté à recruter les médecins puisque l’université a décidé de les payer sur les grilles des praticiens hospitaliers. En revanche, les psychologues et les infirmières sont très peu payés (1 500 euros, avec ou sans expérience) car n’ayant pas de statut dans les systèmes universitaires, ils sont sur des grilles d’assistant ingénieur. J’essaie de convaincre ma gouvernance afin qu’ils soient revalorisés », explique le Dr Caroline Combes, médecin généraliste et directrice du centre de santé. « Nous sommes en cours de réflexion », répond Didier Revel.

Le risque suicidaire est de 11 % chez les étudiants en santé
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