Une pratique qui "heurte" le Dr Michel Durenque, ex-président de l’Ordre des médecins de Lot-et-Garonne. Il a affirmé au quotidien régional que "certes déontologiquement on peut refuser un patient qui n’est pas dans une situation d’urgence. Mais ce qui se passe à Tonneins, c’est ce qui se passe partout ailleurs dès que des maires décident d’ouvrir un centre de santé : ils veulent que ce soit les électeurs uniquement qui en profitent parce qu’ils ont mis de l’argent public. Cela ne peut plus durer". Il rappelle, en outre, que les centres de santé fonctionnent grâce aux financements de l’ARS et donc "des impôts de tout le monde". En outre, les statuts associatifs du CSTB précisent bien que l’offre de soins de premier recours concerne l’ensemble du bassin de vie, soit une vingtaine de communes.
Informé, le directeur de la délégation départementale de l’ARS, Joris Jonon qualifie la méthode tonneinquaise de "sélection géographique plutôt que de discrimination" mais insiste pour que l’accès aux soins soit ouvert à tous. "S’il doit y avoir des critères de choix, ce sont en priorité la pathologie ou la nécessité d’un accès aux soins dans un délai déterminé" qui doivent servir de critère.
[Avec Sud-Ouest]