L’agitation est palpable à Tonniens (Nouvelle Aquitaine) car le maire, Dante Rinaudo, est confronté, d’une part, à l’avis défavorable des médecins hospitaliers à sa proposition – portée avec la députée RN Hélène Laporte – de faire venir trois chirurgiens pour des consultations spécialisées et, d’autre part, le refus de Jacques Bilirit*, président de Val de Garonne Agglomération (VGA) adressé au centre de santé du bassin tonneinquais (CSBT) qui avait demandé un financement de son secrétariat, explique Sud Ouest. Dante Rinaudo a ainsi précisé au journal local que les praticiens spécialistes devraient recevoir 80% de patients nécessitant une visite : "Les 20% qui ont besoin d’être opérés le seront, si c’est possible, localement", a-t-il ajouté.

Rappelant que "l’équipe municipale, le centre de santé et [lui-même]" se battent "comme des lions contre la désertification médicale", le maire de cette ville de 9 000 habitants a demandé que la députée RN, qui porte conjointement cette initiative, soit jugée "sur ses capacités, non pas son parti. En refusant de travailler avec elle, c’est là qu’on fait le jeu du RN".

Tout en dénonçant la réponse négative de l’Agglomération adressé au CSBT, Dante Rinaudo a précisé que si VGA a "beaucoup" financé la santé (3.2 millions d’euros), "c’était au mandat précédent et même celui d’avant. Et ce pour de merveilleuses boîtes vides, les MSP, qui localement ne tiendraient pas sans le CSBT, à qui VGA verse 500 euros de cotisation annuelle", rapporte le journal. Pour le marie, le centre de santé a aujourd’hui besoin de 60 000 euros "pour se libérer de la marge et financer des salaires plus attractifs" : "Si le CSBT ferme, je prendrai la population à témoin. Ce sera la responsabilité de l’Agglo qui aura refusé d’investir dans une structure devenue indispensable et qui fonctionne bien."

En cas de blocage définitif, Dante Rinaudo compte demander à son conseil municipal d’approuver un financement au centre de santé pour débloquer le recrutement et ainsi maintenir la structure à flot.

 

* Contacté par Sud Ouest, le président de VGA n’a dit ne pas vouloir "réagir à chaud"
 

[Avec Sud Ouest]

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