Le Tribunal de commerce de Paris a ouvert ce mercredi une procédure de redressement judiciaire dont la conduite a été confiée à deux administrateurs judiciaires, indique un communiqué de presse envoyé ce 31 mai. Ainsi, une "période d’observation a été ouverte pour six mois". Pendant cette période, les centres de santé Cosem resteront ouverts, les rendez-vous seront pris, les soins seront réalisés et les salaires seront payés aux salariés.
L’affaire avait fait grand bruit. Souvenez-vous : en avril dernier, deux signalements ont été adressés à la justice. Le premier, le 7 avril, par la CPAM de Paris, qui indiquait avoir été alertée sur une "suspicion pour fraude". Le second, dix jours plus tard, par les élus du comité social et économique (CSE) de l’association Coordination des œuvres sociales et médicales (Cosem), qui dénonçaient des faits pouvant être qualifiés d'abus de confiance, de prise illégale d'intérêt, d'escroquerie à la Sécurité sociale et de harcèlement moral, rapportait Me Jérôme Karsenti, leur avocat. Une enquête a donc été ouverte le 9 mai pour faire la lumière sur la gestion financière du Cosem, a annoncé le parquet de Paris.
Quelques jours plus tard, un médecin généraliste salarié du Cosem avait témoigné auprès de Concours pluripro décrivant "des centres de santé remplis de patients et vides de médecins"… ce qu’a réfuté Daniel Dimermanas, dénonçant "des allégations très souvent mensongères".
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