En région
Ouverte en mai dernier à Laval dans la Mayenne, la Maison d’accueil pour femmes (Maf) propose à ces dernières de rencontrer des professionnels de santé et de participer à des ateliers.
Ce lieu s’est donné pour mission "d’accompagner et de soutenir toute femme, seule ou avec enfant, dans son parcours de santé. Et ceci dans une démarche de prévention, de promotion et d’éducation à la santé", résument Violaine Nouzarede, responsable de la structure, et Marie Connan, intervenante sociale et socio-esthéticienne, dans les colonnes de Ouest-France.
Ouverte en mai, la Maf est portée par l’association Enosia, qui a répondu à un appel à manifestation d’intérêt général de l’ARS. Jusqu’à maintenant, la structure a accueilli 35 femmes et 19 enfants "issues de toutes les couches sociales, même si le public à capter est généralement celui qui est le plus éloigné du soin, c’est-à-dire les femmes sans domicile fixe ou en parcours migratoire". Ici, pas besoin de prendre de rendez-vous. L’idée, c’est "d’avoir un lieu d’accueil, d’écoute et d’accompagnement, expliquent Violaine Nouzarede et Marie Connan. Un endroit pour se poser, un lieu "cocon" […] on vient seule ou avec ses enfants, pour prendre une douche, utiliser la machine à laver…".
Dans ce lieu, les femmes viennent aussi rencontrer des professionnels afin d'échanger sur leur santé, leur (future) maternité, la parentalité… Des intervenantes sociales, une infirmière puéricultrice, une médecin, une animatrice socio-culturelle, "et prochainement une sage-femme", y tiennent des permanences. Cependant, "le but ce n’est pas d’arriver et d’avoir directement une consultation, précise Violaire Nouzarede. Mais d’avoir d’abord une écoute médicale. On peut aussi réorienter vers des structures extérieures, mais on le fait de façon progressive." Des demi-journées de dépistage sont par ailleurs régulièrement programmées.
En plus de cette prise en charge, la Maf offre aussi aux femmes la possibilité de participer à des ateliers. "Par exemple, l’association Femmes solidaires organise des moments pour parler des stéréotypes de genre, de la place de la femme dans la société…". Les femmes peuvent également participer à des "ateliers cuisine, parents-enfants, socio-esthétiques (c’est-à-dire des séances de soin pour renforcer la confiance en soi)…", ajoute Marie Connan. Pour l’heure, les professionnels de la Maf assurent ces activités, "mais, à terme, l’objectif est que les femmes se saisissent du lieu et qu’elles soient dans l’action pour (co)animer des séances. Et pourquoi pas en proposant d’autres thèmes : le chant, la coiffure…".
[Avec Ouest-France]
