Avec un budget opérationnel de 3 millions d'euros par an, le projet prévoit un centre avec des consultations médicales et psychologiques, des espaces dédiés à la psychomotricité et à l'art-thérapie, des activités en extérieur avec de la médiation animale, ainsi qu'un café-bistrot et des cuisines pédagogiques pour favoriser la formation professionnelle des jeunes.
À ce jour, 4,2 millions d’euros ont été récoltés grâce à des partenaires tels que la Kering Foundation, AXA, Accor, ainsi que des fondations comme Rothschild et Erié. Cependant, il reste encore une part importante à financer pour garantir le succès du projet. Mais Céline Greco reste optimiste et déterminée : "Je ne peux pas imaginer un seul instant que le financement ne soit pas bouclé pour une si grande cause", déclare-t-elle avec conviction.
Le projet Asterya s’étend bien au-delà de l’Ile-de-France et pourrait inspirer la création de centres similaires dans chaque région, y compris dans les territoires ultramarins, afin d’offrir à tous les enfants victimes de maltraitance un accès à des soins de qualité. Actuellement, moins de 30 % des enfants pris en charge par l’ASE bénéficient d’un bilan de santé à leur admission, et moins de 10 % reçoivent un suivi adapté par la suite. De plus, 40 % des jeunes adultes sans-abri de 18 à 25 ans sont issus de la protection de l'enfance. Selon les estimations de Céline Greco, le coût économique annuel de la maltraitance en France s’élève à 38 milliards d’euros. Asterya permettrait ainsi de réduire ce coût annuel, en plus d'aider les jeunes.
[Avec Les Echos]