Humiliation, chantage, rejet, menaces, absence de respect… Les violences subies par les enfants ne sont pas toujours perçues comme tel par leurs auteurs. "On pense bien faire, donner de l’éducation", constatent Catherine Bernard, médecin généraliste, et Françoise Cuny, sage-femme, toutes deux membres de la CPTS de la Faïence et du Cristal (Meurthe-et-Moselle), rapporte L'Est Républicain. Pourtant, ces violences ont un réel impact sur le développement de l'enfant car "le stress du tout petit bloque ses apprentissages”.
Un enfant meurt tous les cinq jours des mauvais traitements reçus par un parent ou un proche, précise un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, en 2023. La CPTS a ainsi lancé une campagne de sensibilisation auprès des professionnels de la petite enfance. Objectif : les aider à repérer ces violences, parfois subtiles.
La CPTS a déjà organisé une rencontre entre professionnels pour discuter des notions d'écoute et de stabilité d'affective. "La vraie force du parent, c’est de ne pas utiliser la force", a rappelé la CPTS. "C’est un enjeu de santé publique. Cette prise de conscience doit se faire sans jugement et en tenant compte de l’impact des différentes cultures”, ont annoncé les deux professionnelles, avant de passer en revue les traumatismes vécus par des enfants, depuis leurs premiers jours et qui se prolongent jusqu’à l’âge adulte. Les professionnelles de la CPTS ont enfin rappelé aux professionnels de la petite enfance leur devoir de vigilance et d'alerte.
[Avec L'Est Républicain]