Pour plus d'attractivité, l'agglomération de Compiègne étend ses aides aux médecins salariés

En mai 2022, l'agglomération de l'ancienne cité impériale de Compiègne officialisait, par vote, la mise en place d'aides financières à l'installation des professionnels de santé (bourses pour les internes, accompagnement des conjoints des médecins…). Comme le rapporte le Courrier Picard, l'objectif était d'enrayer la désertification médicale et le dispositif semble avoir porté ses fruits. Pourtant, les élus ont décidé d'aller encore plus loin. Vendredi dernier, le conseil s'est de nouveau réuni et a cette fois-ci voté en faveur d'une extension de l'aide financière pour les loyers des professionnels aux structures qui emploient des médecins salariés. "L'enveloppe de 100.000 euros que nous avons allouée à ce dispositif n'a pas encore été dépensée", indique au quotidien local Georges Diab, adjoint au maire de Margny-lès-Compiègne et médecin. Souhaitant attirer de nouveaux professionnels sur le territoire, les élus ont donc validé l'intégration des médecins salariés dans ce dispositif d'aides. Et comme pour les libéraux, les structures ne pourront percevoir cette aide qu'une seule et unique fois.  

En parallèle, l'Agglomération s'est également lancée dans un grand recensement des locaux disponibles susceptibles d'accueillir les futurs professionnels de santé. "Nous avons récemment eu la visite de dentistes", rapporte l'élu qui précise qu'une "troisième maison de santé pourrait ouvrir en 2025. En deux ans, nous avons participé à redynamiser l'offre médicale".  

Autre point positif mais aussi imprévu de cette aide, les retombées économiques sur le territoire. "Il y a même des conséquences économiques que nous n'avions pas anticipées, comme l'activité pour les entreprises de bâtiment, qui rénovent les locaux."  

Si Georges Diab dresse un bon bilan, il révèle cependant que la bataille n'est pas encore gagnée. "C'est une course contre la montre. De nouveaux départs à la retraite sont prévus, quatre à cinq l'an prochain", tranche-t-il. D’où la volonté de l'Agglomération de provoquer un choc d'attractivité sur son territoire.  

[Avec le Courrier Picard]