Les syndicats l’affirment : ce sera "une journée noire". Mardi 7 mars, les différents syndicats haussent le ton et entendent durcir le mouvement de contestation face à la réforme de retraite. L’Union syndicale des médecins en centres de santé (USMCS) entend également donner de la voix, à Paris : "Le gouvernement doit entendre les voix de la majorité des français qui refusent plus que jamais son projet de réforme des retraites. Il doit enfin renoncer à cette réforme qui associe une double peine, report de l’âge de la retraite à 64 ans et allongement accéléré de la durée de cotisation", précise un communiqué diffusé ce lundi. Ainsi, aux côtés de l’intersyndicale nationale, l’USMCS "poursuit sa mobilisation contre cette nouvelle régression sociale qui va participer à démanteler un peu plus notre système de protection sociale solidaire".

Pour l'USMCS, qui a "toujours soutenu les mouvements de grève contre la réforme des retraites depuis ses débuts", insiste Frédéric Villebrun, son président, cette réforme concerne "tous les professionnels des centres de santé, personnels administratifs et professionnels de santé, qui vont devoir travailler tout simplement plus longtemps", lance le communiqué, estimant qu’il s’agit également d’une "vraie menace en termes de santé publique : elle ne va qu’aggraver l’état de santé de nombres de nos patients chez qui nous mesurons chaque jour les conséquences néfastes du travail, notamment chez les plus précaires, dont l’espérance de vie est déjà inférieure au reste de la population et chez ceux qui exercent des métiers physiquement ou mentalement éprouvants".

L’Union syndicale appelle donc tous ses adhérents et tous les professionnels des centres de santé, personnels de direction, personnels administratifs et professionnels de santé "à faire grève massivement le mardi 7/03" et "à manifester dans tous les cortèges aux cotés de toutes celles et de tous ceux qui refusent cette réforme antisociale et contraire aux attentes de toutes et tous en termes de santé publique". Elle demande également aux gestionnaires de centres de santé qui soutiennent le mouvement "de planifier la fermeture complète de leurs centres de santé [ce jour-là], en reportant les soins non urgents, c’est-à-dire ceux dont le report n’engendre pas de perte de chance pour les patients", et "le cas échéant, d’organiser une fermeture partielle en maintenant uniquement les activités relevant de la permanence des soins ou des prises en charge urgentes, si le nombre de salariés en poste le permet". Ce sera le cas, par exemple, au centre municipal de santé de Champigny-sur-Marne où exerce Frédéric Villebrun : "Nous maintiendrons une ouverture partielle du centre de santé, notamment grâce aux personnels non grévistes, car notre gestionnaire, qui est la Ville, ne souhaite pas fermer ses structures..."

L'USMCS sera présente à la manifestation parisienne et invite tous les professionnels des centres de santé franciliens à les rejoindre dès 13h30 devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Paris 6e.

 

RETOUR HAUT DE PAGE