Aussi vite ouvert, aussitôt refermé. Hier, le centre de santé privé de la rue des Minimes au Mans (Pays de la Loire) semblait enfin ouvrir au public après de nombreux reports. Mais le rideau de fer s’est très rapidement refermé et l’ouverture a été une nouvelle fois repoussée, au grand dam des habitants de l’agglomération mancelle. Car dans cette ville de l’Hexagone, 25.000 personnes sont sans médecin traitant.

"C’est pratique d’avoir un cabinet en centre-ville. Je connais des gens qui doivent aller à Angers ou Paris", commente une patiente de 80 ans auprès de Ouest-France. Malheureusement  la direction du groupe Centre médico-dentaire de France (CMDF) n’a pas donné de date précise. "On m’a dit que ça ouvrait le 25 septembre", indique un ancien patient d’Alliance Vision. "J’ai parlé avec une secrétaire. On m’a dit pas avant le 15 octobre", en rapporte une autre. Pour Carole, une patiente qui a besoin d’une ordonnance pour renouveler son traitement de la thyroïde, l’attente est d’autant plus interminable. Cette habitante des quartiers sud de la ville se présente tous les jours devant la structure de santé. "On m’avait dit le 2 octobre, mais le rideau est encore fermé. Je suis dépitée", confie-t-elle à nos confrères locaux.

Quand ouvrira le centre précisément ? Le mystère reste entier. Comme le rapporte Ouest-France, Kevin Simah, président du groupe CMDF, n’a pas souhaité donner de date précise et préfère une ouverture discrète, le temps que l’équipe se rôde. Il redoute "un raz-de-marée de patients". Car suite au déconventionnement et la fermeture du centre Alliance Vision l’été dernier et à l’annulation de l’ouverture d’une structure similaire à proximité, le centre de santé privé est attendu de pied ferme depuis maintenant deux ans. "On a voulu un endroit central, accessible à pied ou en tramway. Et il y a un parking à République, juste à côté. On sait qu’on va avoir beaucoup de monde."

L’équipe sera constituée de deux médecins généralistes qui ont quitté Alliance Vision, un ophtalmologue et de quatre dentistes. "On devrait rapidement passer à cinq dentistes, on pourra réaliser des implants", indique Kevin Simah. Au total, les praticiens pourront accueillir une patientèle de 10.000 personnes. À terme, le centre espère compter une quinzaine de salariés.

[Avec Ouest-France]

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