"Stimulants" ou "apaisants", les stupéfiants et l’alcool sont de plus en plus consommés par les étudiants de la fac du Mans pour faire face à la pression des résultats. Emmanuel Morinais, médecin et directeur du centre de santé universitaire, a expliqué à Actus.fr que sa structure n’a pas "d’approche spécifique de l’addictologie, mais une approche globale de l’étudiant".

Le centre de santé s’est fortement renforcé depuis la crise sanitaire, il est passé de sept à quinze professionnels : un médecin généraliste, des infirmières – dont une infirmière psy en coopération avec le centre de soins de Sablé - , une assistante sociale, deux psychologues, une psychiatre à temps partiel, une diététicienne, une sophrologue, une sage-femme et une conseillère conjugale.

Sur les 12 000 étudiants que comptent le campus du Mans, 2 500 ont fait appel à l’un de ces professionnels l’an dernier. Et 400 d’entre eux ont poussé la porte pour des souffrances psychologiques "contre 150 avant le confinement", a précisé Emmanuel Morinais. Et la question des addictions, notamment par rapport à l’alcool, apparait de plus en plus. "Nous allons travailler sur les premiers secours en santé mentale en formant deux professionnels qui formeront des étudiants relais et des étudiants tuteurs", a annoncé le directeur du centre à l’occasion de la visite du préfet de la Sarthe au centre, vendredi 6 janvier 2023. Pour le moment, le centre fait déjà appel à huit étudiants relais-santé, cinq au Mans et trois à Laval. "C’est très important d’avoir des étudiants qui parlent aux étudiants et qui sont le relais de la prévention et des problématiques de santé", a pointé Pascal Leroux, président de l’université du Mans.

[Avec Actus.fr]

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