"Nous voulions faire reculer la désertification médicale", expliquent Franck Pezant, Roger Le Bloas et Laurent Dabon, tous trois habitants de Seine-et-Marne, dans les pages du Parisien. Les trois amis ont "déplacé des montagnes administratives" pour créer un centre médical associatif au Châtelet-en-Brie, une commune rurale de 4 300 habitants située près de Melun. Le centre, porté par l’association Santé Sud 77, a été inauguré le 10 décembre. Il comprend cinq cabinets : trois médecins généralistes y exercent à temps partiel aux côtés d’une orthophoniste et d’une diététicienne. Une psychologue et deux médecins généralistes supplémentaires devraient arriver courant 2023.

L’originalité de ce projet, décrit le quotidien, c’est qu’il n’est pas porté par des professionnels de santé ni même des élus : Roger Le Blaos est agent RATP et préside bénévolement Santé Sud 77 tandis que Laurent Dabin et Franck Pezant ont quitté leurs postes à l’Assurance maladie pour s’occuper de ce projet qui leur a demandé trois ans de travail. "Je rendais visite aux médecins pour les inciter à prescrire des génériques, à faire faire certains examens de dépistage de cancers…", explique Franck Pezant, et c’est ainsi qu’il s’est rendu compte de l’avancement de la désertification médicale sur son territoire. Même constat pour Laurent Dabin. "Depuis 2018 les centres de santé peuvent être gérés par le privé. On s’est dit qu’avec nos connaissances, nous pourrions en gérer un".

Les besoins étaient là au Châtelet-en-Brie : dès l’ouverture du centre de santé, le standard a reçu 1 000 appels téléphonique de patients.

Les trois amis ont déjà le projet de monter une autre structure dans ce secteur rural de Seine-et-Marne, à Saint-Mammès.

[Avec Le Parisien]

 

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