Article publié dans Concours pluripro, septembre 2023
 

L'accès aux soins se dégrade dans tous les territoires. Et si les pouvoirs publics s'attellent depuis les années 2000 à lutter contre les déserts médicaux, difficile d'inverser la tendance. Contrat d'engagement de service public pour les étudiants en médecine, Pacte territoire-santé... De nouvelles mesures ont été prises dans le cadre de "Ma santé 2022", dont la suppression du numerus clausus et plus récemment l'instauration d'une quatrième année au DES de médecine générale. Au coeur des débats : la liberté d'installation des médecins.

Comme beaucoup de départements ruraux, le Lot n'est pas épargné. Affaiblissement de l'offre hospitalière, limites du maintien à domicile, manque de ressources, désertification médicale – bien qu'on n'aime pas utiliser ce terme dans la région, nous confie-t-on... Comme ailleurs, les constats sont mêmes : l'accès aux soins devient complexe, pour l'usager et pour le professionnel. Bien que le ratio médecin généraliste/population (environ 140 médecins généralistes pour 140 000 habitants) reste supérieur à d'autres territoires – 20 % de la population n'a pas de médecin traitant. Et le futur est inquiétant, car plus de la moitié des généralistes du territoire ont plus de 60 ans... En revanche, 90 % des médecins participent à la permanence des soins non programmés, un atout pour la mise en place du service d'accès aux soins !

Du fait de sa position géographique, le Lot accueille des internes venant des CHU de Toulouse, Limoges et Clermont-Ferrand. Et compte une douzaine de maisons de santé ayant signé l'ACI. Un vrai avantage, lance Olivier Darreye, médecin généraliste et président de la CPTS du Nord du Lot, car l'exercice coordonné correspond aux attentes des jeunes médecins : "L'exercice isolé, on n'y croit plus !"

 

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