"Notre idée, c’était d'offrir aux patients en déshérence médicale une solution temporaire, explique Vincent Labarthe, président de la communauté de communes du Grand-Figeac, notamment pour les renouvellements d’ordonnances ou les premières prises en charge, afin d’éviter le report aux urgences hospitalières". 

Tout est parti des vacations instaurées dans le cadre de la vaccination contre le Covid-19. "Une vraie réussite qui nous a prouvé qu’on pouvait mobiliser des médecins en dehors de leur propre cabinet. Si on a pu le faire au plus fort de la crise sanitaire, on s'est dit qu'on pouvait le faire pour assurer une permanence d’accueil pour traiter les consultations de premier niveau", poursuit l’élu de ce territoire qui regroupe 92 communes.

Avec seulement un médecin pour 1 750 habitants, les besoins sont importants. Une permanence quotidienne d’une demi-journée semblait être un minimum. "Plusieurs pistes ont été explorées, dont l’intégration de ces permanences sous la forme de vacations rémunérées par le centre de santé intercommunal. Puis nous avons envisagé, en accord avec l’ARS et l’Ordre des médecins du Lot, de mettre en place ces vacations sous la forme libérale, avec une prise en charge des services supports", détaille Vincent Labarthe.

 

Accès au plateau technique et au secrétariat de l'hopital

Pour garantir cette offre de soin, le groupement de coopération sanitaire Champollion (qui regroupe le centre hospitalier de Figeac et l’association des praticiens de la clinique de Font Redonde) a sollicité l’ensemble des médecins généralistes du Grand-Figeac – soit 29 praticiens exerçant en maison de santé, en centre de santé ou de manière isolée – pour savoir s’ils pouvaient dégager quelques heures dans leur emploi du temps pour prendre en charge ces patients. Treize médecins ont répondu présents. "Certains ont proposé une demi-journée par semaine, d’autres une demi-journée par mois. Mis bout à bout, on va arriver à cinq demi-journées par semaine, en tout cas dans un premier temps, avant de monter en puissance", se félicite le président du Grand-Figeac.

L’originalité du dispositif réside dans la coopération Ville-Hôpital : c'est dans un local situé au sein de l’Hôpital de Figeac que les médecins vont se relayer. "Les praticiens libéraux auront ainsi accès au plateau technique de l’hôpital et bénéficieront de ces services administratifs, c’est-à-dire que le secrétariat sera assuré par l’établissement, annonce Vincent Labarthe. En outre, si le coût de ce service sera facturé par l’hôpital directement au praticien, le conseil communautaire a voté sa prise en charge, dans la limite de 15% du coût des consultations".

Tous les habitants de la communauté de communes seront largement informés de ce dispositif qui devrait être lancé à la fin du premier trimestre 2023.

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