"Au départ, les consultations de médecine générale n’étaient ouvertes que lorsque nous avions 2 médecins disponibles, un du territoire et un jeune médecin. Nous n’ouvrions donc pas tous les jours, indique Vanessa Potacsek. Cependant, même s’il n’y avait pas de médecins ces jours-ci, il y avait l’infirmière Asalée et l’assistante médicale qui récupéraient les résultats, les examens… le suivi était donc assuré, et nous savions également que les situations d’urgence étaient reroutées vers les autres structures du territoire." De plus, avec le système de rotation, le médecin présent le lundi n’était pas forcément le même que celui du mercredi... "Le binôme infirmière Asalée et assistante médicale a sécurisé les patients. Cela permettait d’assurer une présence ainsi qu’un relais des informations du patient, elles assuraient la continuité avec les médecins. Je pense que cela a favorisé les installations et les médecins qui sont ensuite retournés dans leur cabinet nous ont précisé qu’ils souhaitaient désormais travailler davantage avec une infirmière Asalée et une assistante médicale".
Si l’objectif était avant tout de permettre aux patients de retrouver un accès aux soins, la seconde ambition de l’incubateur était aussi "d’utiliser les forces vives du territoire" afin de relancer l’attractivité du territoire et donc, l’installation des médecins et des professionnels sur le territoire. "L’idée est de limiter le frein de l’isolement en se faisant épauler d’une équipe coordonnée avec une infirmière Asalée, une assistante médicale, des médecins volontaires souhaitant augmenter leur activité et apporter du soin tout en accompagnant l’arrivée de nouveaux médecins, jeunes ou non, et finalement, tous les professionnels de santé du territoire", poursuit la présidente de la CPTS.