Tout est parti du constat pour le moins inquiétant de la démographie médicale dans l’agglomération de Carcassonne. "Il y avait 85 médecins généralistes sur le territoire et lorsque nous avons ouvert en 2023, il ne restait que 28 médecins sur le bassin de population qui compte 60.000 habitants", explique Erik Bravo, médecin généraliste, vice-président de la CPTS du Bassin Carcassonnais et président de Dalia. "Résultat, entre 20 et 30.000 patients seraient donc sans médecin de traitant." Ce qui a surtout alerté les professionnels de santé en décembre 2022/janvier 2023, c’est l’augmentation "très nette et beaucoup plus importante que les années précédentes, de l’activité de la maison médicale de garde", rapporte le médecin : "Nous avons pris peur et nous avons convenu qu’il fallait trouver une solution. Au début, nous avons envisagé un dispositif afin de répondre à la demande de soins non programmés. Assez rapidement, nous nous sommes aperçus qu’il fallait impérativement s’occuper des patients avec une maladie chronique et sans suivi médical."
