Conscient que le bâtiment qui héberge la maison de santé compte des locaux vides, le GIP Pro santé Centre-Val de Loire décide donc d’y adosser un centre de santé. "Sur les 11 centres de santé que nous avons créés, deux seulement sont adossés à une maison de santé", précise Emeline Beaupère. Une cohabitation qui, assure-t-elle, se fait en "bonne intelligence" : "Comme le médecin libéral n’est pas présent le mercredi après-midi, le médecin salarié est là pour assurer l’offre de soins. Ce dernier participe également à la PDSA et fait sa part, comme son confrère. Et en cas de soins non programmés, la secrétaire a accès aux dossiers patients des deux médecins."
La location et la maîtrise d’œuvre de la maison de santé étant confié à Opac 36, ce bailleur "loue à la Ville de Buzançais, un des cabinets médicaux disponibles dans la maison de santé et la municipalité met à disposition ce cabinet au médecin, à titre gracieux", détaille Régis Blanchet, maire de la commune à La Nouvelle République, précisant que le centre de santé va "permettre de renforcer l’offre de soins à Buzançais et les communes avoisinantes."
Pour François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, face au "besoin urgent de présence médicale", il fallait "absolument accueillir" les "jeunes médecins et même plus âgés qui ne veulent plus s’installer en libéral" : "J’ai cherché à construire un système permettant de rassembler libéraux et salariés. Il a fallu définir par convention avec l’Assurance-maladie, l’État (via l’ARS), les collectivités territoriales, le cadre juridique et financier d’un tel système", explique-t-il à La Nouvelle République, ravi que Buzançais serve « d’exemple » à l’échelle de la région. Pour l’heure, 108 MSP sont en fonctionnement dans la région (soit 1 700 professionnels) et l’objectif de la Région est d’atteindre les 125.
Les locaux qui accueillent la maison de santé jouissent-ils donc du statut de centre de santé ? Bien sûr que non, précise Emeline Beaupère, rappelant que s’il s’agit là d’une cohabitation au sein de locaux et d’une articulation entre médecins pour prendre en charge notamment les soins non programmés, chaque structure conserve néanmoins son propre statut.
[Avec La Nouvelle République]