Menée auprès des "Samu de France" du 10 au 16 juillet 2025, une enquête flash révèle que "98 % des répondants disposent d’une régulation médicale de médecine générale en journée". Le cadre paraît robuste, mais cette stabilité masque des tensions croissantes sur le terrain. En juillet et août, "un Samu-SAS sur deux signale des carences dans la couverture de la régulation libérale", avec "un tiers d’entre eux sans couverture deux jours sur sept" et "25 % sans couverture la moitié de la semaine". Les week-ends sont particulièrement critiques : "60 % notent des absences récurrentes" et dans "20 % des territoires, aucune régulation PDSA n’est assurée en nuit profonde".
Des manques qui obligent les urgentistes hospitaliers à prendre le relais. "Dans 30 % des SAMU-SAS, des médecins urgentistes ont été sollicités pour reprendre les plages de régulation libérale vacantes du SAS ou PDSA", en plus de leur mission d’aide médicale urgente. Résultat : une charge de travail accrue et un risque d’épuisement. La nuit profonde (00h–08h) est un point noir identifié : "dans 30 % des départements, aucune plage de régulation libérale n’y est assurée".
L'organisation du SAS repose sur "un engagement volontaire de médecins généralistes", bien souvent en plus de leur activité de consultation, rappelle le communiqué. Or, "les tableaux de garde sont incomplets", et les mécanismes de suppléance restent "trop peu nombreux et parfois bloqués par des freins réglementaires ou locaux". L’absence de soutien institutionnel complique encore la donne : seuls "5 % des établissements sièges de SAMU ont obtenu une compensation financière" pour assurer la continuité du service.