"60 % des femmes ménopausées abandonnent leur parcours de santé", rapporte Alix Roquette, résultat selon elle, de "la fragmentation du soin". Autre facteur qui ne facilite pas le suivi global : "30 % des patientes considèrent que c'est un sujet tabou", s'étonne encore la gynécologue. Un chiffre qui, à l'entendre, se confirme sur le terrain : "Mes patientes évoquent facilement leurs bouffées de chaleur, mais si je ne pose pas la question des fuites urinaires, elles n'en parlent pas forcément, témoigne-t-elle. Pareil pour la sécheresse vaginale qui en plus n'est pas forcément associée à la ménopause. Tout ça ce n'est pas sans risques", insiste la médecin.
Pour concrétiser cet accompagnement pluripro, que promeut Sorella, la start-up a lancé fin mai, son parcours de soins autour de la ménopause et de plus largement autour de la périménopause. Il existe une multitude de façons d'y entrer. Et pour cause, toutes les femmes n'auront pas forcément le réflexe de consulter un gynécologue ou une sage-femme lorsque les premiers symptômes apparaissent. En revanche, certains symptômes qui ne sont pas toujours associés à la ménopause pourront la gêner et lui faire pousser les portes de l'espace de santé Sorella. "Il y a par exemple, des femmes gênées par leur prise de poids qui vont prendre rendez-vous chez la diététicienne qui va ensuite la faire entrer dans le parcours de soins", raconte Clémence Lejeune.