En régions
Ce centre de santé inclusif a ouvert en octobre dernier à Angers. Sa particularité : il combine un pôle médical à orientation gynécologique et un pôle « Estime de soi ».
"L’histoire de Maison Olympe, c’est avant tout celle d’un coup de foudre professionnel", sourit Elise Houdebine. La cofondatrice de ce centre de santé participatif à orientation gynécologique, qui a ouvert ses portes en octobre 2023 à Angers (Maine-et-Loire), ne se serait en effet jamais lancée dans l’aventure seule. Pourtant, l’idée tarabustait cette médecin généraliste depuis trois ans déjà. "J’étais très intéressée par la globalité de la prise en charge, et les déterminants de santé étaient prégnants dans ma pratique, se souvient-elle. Or la gynécologie est particulièrement impactée par les inégalités. C’est pourquoi j’ai pensé à un lieu hybride, consacré à la santé gynécologique." Le choix du modèle du centre de santé, bien adapté à l’approche collective et sociale, s’impose vite. Mais manque encore le déclic. Pour évaluer les besoins objectifs de la population, Elise Houdebine arpente le territoire à la rencontre d’associations de terrain spécialisées dans la lutte contre les violences faites aux femmes, du planning familial, des instances de santé… Jusqu’à faire la rencontre déterminante : celle de Charline Barouki, présidente de l’association Femmes d’ici et d’ailleurs, au printemps 2021. Le coup de foudre, donc.
Le modèle est trouvé, Maison Olympe marchera sur deux pieds. D’un côté, un pôle médical, qui propose des soins de santé gynécologiques – préparation à la naissance, suivi de grossesse, prévention, dépistage, contraception, IVG, accompagnement de la ménopause, rééducation périnéale, accompagnement psychothérapeutique, prise en soin de l’endométriose… L’équipe est composée de 7 généralistes et 2 sages-femmes assurant 3 équivalents temps plein, plus une infirmière et des accueillantes. Et de l’autre côté, un pôle "Estime de soi" vise une prise en compte globale des usagères par le biais d’ateliers. Ils sont toujours assurés par un professionnel du pôle (intervenante sociale, jeunes en service civique…), épaulé par des bénévoles. Parmi eux, les Cafés papote, qui proposent chaque semaine une discussion sur une thématique précise (la santé, l’égalité…) ; Activ’ton français, des cours de langue mis en mouvement par un coach sportif ; des groupes de parole marchés…
