Aujourd'hui implantées dans quelques territoires – notamment l'Ile-de-France, les Pays de la Loire, la Nouvelle-Aquitaine ou encore le Pays basque –, les équipes de soins spécialisés (ESS) en cardiologie visent à améliorer l'accès aux soins et à optimiser la prise en charge des patients atteints de maladies cardiovasculaires, deuxième cause de mortalité en France, précise le Syndicat national des cardiologues lors d'un point presse ce jeudi matin. "L'ESS est aujourd'hui devenue un objet conventionnel, désormais bien identifié car inscrit dans la dernière convention médicale", a précisé Vincent Pradeau, son président, tout en rappelant que le syndicat s'était emparé du sujet "depuis longtemps", notamment à travers des expérimentations financées sur les fonds FIR. 

Vieillissement de la population, augmentation des maladies cardiovasculaires, fragmentation des soins entre la ville, l'hôpital et le secteur médico-social… Les cardiologues s'intéressent à ce modèle parce que l'ESS permet de "traiter la question du cardiologue, de son territoire et de l'offre de soins", assure Vincent Pradeau, installé à Bordeaux : "Les CPTS se sont développées sur toute la France mais pour un cardiologue, la CPTS ne recouvre pas l'entièreté de son bassin car ce dernier est à cheval sur plusieurs CPTS. Et c'est difficile pour le spécialiste de se projeter… Sans compter que les établissements de santé sont des partenaires mais ils ne correspondent pas aux soins de proche recours. Donc ce maillon manquant est un élément important parce qu'aujourd'hui, on fait face à un problème d'allongement de délais de rendez-vous, d'adressage, de qualification de rendez-vous et de découplage des besoins et de l'offre."  

 

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