Une "boîte à outils" pour donner à voir les initiatives en place dans les territoires pour améliorer la santé des étudiants. Lors d'une conférence de presse organisée au ministère du Travail, l'Association des villes universitaires de France (Avuf) a présenté, hier, un guide pratique pour "Prendre soin de nos étudiants". Un sujet fort, une "priorité", a lancé Catherine Vautrin qui présidait cette association jusqu'à sa nomination au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités."Je le répète souvent : on ne se décrète pas ville étudiante, on est reconnu ville étudiante. Une reconnaissance qui passe par notre capacité à répondre aux attentes des étudiants concernant leurs études mais aussi au-delà : santé, sport, culture, logement, transports…", a poursuivi la ministre.  

Lire aussi : D’clic santé, un outil pour encourager les jeunes de Montreuil à consulter un médecin  

Le guide – d'une cinquantaine de pages se positionne comme un "recueil des expériences et des bonnes pratiques" pour démontrer que "les collectivités territoriales agissent et peuvent agir" sur la santé des étudiants, précise Michaël Delafosse, maire de Montpellier et nouveau président de l’Avuf : "Ce guide essaie de pas dire qu'il faut faire comme ci ou comme ça. Mais dit qu'il y a un chemin pour agir. Car les élus locaux sont des partenaires efficaces, à la fois dans la vie étudiante et dans le cadre de la politique de santé publique au sens le plus large." Et cet échelon territorial est le bon, estime Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche car "les villes universitaires, c'est là où on voit les problèmes mais aussi les solutions directes pour essayer de les résoudre". 

 

"En première ligne"

Épicerie solidaire à Sceaux, avec notamment des distributions gratuites de denrées alimentaires et de produits d’hygiène ; unité mobile de prévention à Montpellier pour sensibiliser aux problématiques de santé mentale, d'addictions, d'accès aux droits, etc. ; rencontres pour le bien-être et la santé mentale des jeunes à Cachan ; roadshow "Mes Tips santé" pour accompagner les 18-25 ans dans l'accès aux droits et aux soins, campagne "Je peux en parler" mise en place par l'association Nightline France, en lien avec le 3114, Psycom et "Dites Je suis Là", pour améliorer la santé mentale étudiante et donner des clés pour amorcer un dialogue bienveillant… Autant d'initiatives locales dont peuvent s'inspirer les élus locaux pour mettre en place "des stratégies d'aller-vers" et des "politiques de réduction des risques", détaille Michaël Delafosse. 

Lire aussi : Prévention, démarches et droits : pour informer les jeunes, "Mes tips santé" prend la direction du sud  

Bien que la santé ne soit pas une compétence obligatoire des collectivités locales, elles s'en saisissent de plus en plus "dans uncontexte croissant de territorialisation de l'action publique en matière de santé", précise le guide. L'élu local est donc "en première ligne" pour agir en faveur de la santé des étudiants de son territoire. « Il n’y a pas de politique de santé publique s’il n’y a pas de politique de prévention », a rappelé Catherine Vautrin qui assure que son ministère continuera à travailler sur le sujet, en étroite collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche car leurs deux champs sont "extrêmement liés". 

RETOUR HAUT DE PAGE