Troubles du neurodéveloppement : en cinq ans, 90.000 enfants repérés et accompagnés grâce aux plateformes

Depuis 2019, les plateformes de coordination et d'orientation (PCO) ont permis de repérer et d'accompagner 90.000 enfants souffrant de troubles du neurodéveloppement (TND), précise un bilan du gouvernement publié ce mercredi, un an après le lancement d'une nouvelle stratégie pour ces troubles. Depuis sa création il y a cinq ans, "ce réseau a déjà permis de repérer près de 83.000 enfants entre 0 et 6 ans et près de 6.000 enfants entre 7 et 12 ans", estime la délégation interministérielle dédiée à ces troubles qui concernent 1 personne sur 6 en France. Des troubles qui regroupent les troubles du spectre de l'autisme (TSA), de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), du développement intellectuel (TDI) et de nombreux troubles dys (dyslexie, dyscalculie, dysgraphie, dysphasie, dyspraxie...).

Le réseau de PCO, créé afin d'améliorer le repérage précoce, compte aujourd'hui près de 150 plateformes vers lesquelles sont orientés, par leur médecin traitant, des enfants pour lesquels ont été constatés des écarts de développement.

Sept nouvelles plateformes ont vu le jour entre janvier 2023 et juillet 2024, et concernent plus spécifiquement les PCO 7-12 ans. Ce qui porte à 49 le nombre de structures sur cette tranche d'âge. À ce stade, "50% de l'objectif de couverture de l'ensemble des départements a été atteint", précise la délégation interministérielle. Tout âge confondu, sur l'ensemble des PCO, "nous avons des files d'attente relativement acceptables – 30 jours entre le moment où vous soumettez un dossier et le moment où il est validé", relève Etienne Pot, délégué interministériel, qui reconnaît toutefois qu'il reste des PCO avec des délais d'attente d'un an. "Il faut qu'on se pose des questions" et "accompagner" ces PCO de "manière plus resserrée", estime-t-il.

Le repérage précoce des TND est l'un des axes de la stratégie 2023-2027 présentée en novembre 2023. Son objectif : intensifier les interventions précoces, mieux accompagner, davantage scolariser les enfants concernés, former tous les professionnels et renforcer la recherche dans ce domaine. Selon les estimations du ministère des Solidarités, l'autisme concernerait 1 à 2% de la population, les troubles Dys 8% de la population et les TDI 1%. Les TDAH toucheraient 6% des enfants et 3% des adultes.