Article publié dans Concours pluripro, avril 2025
 

L'arc-en-ciel à travers les nuages de la maladie. C'est l'idée du DAC Arc en ciel, qui porte aussi le nom de DAC santé 93 Nord. "On travaille en équipe", assure Bao Hoa Dang, directrice du dispositif d'appui à la coordination, issu de la loi relative à l'organisation et la transformation du système de santé de 2019, qui visait à réunir sous la même entité d'anciens dispositifs de coordination (réseaux de santé, plateformes territoriales d'appui, Maia, coordinations territoriales d'appui...).

Pour le DAC santé 93 Nord, né en 2020, la fusion a eu lieu entre le réseau de gérontologie Équip'âge, le dispositif Maia Nord et son réseau de soins palliatifs. "Le choix de l'ARS Île-de-France a été de donner des noms de territoire aux DAC pour rendre la répartition compréhensible, d'où le nom DAC santé 93 Nord. Avant, les Maia avaient des noms plus 'poétiques', sourit Bao Hoa Dang. C'était un peu notre cas, et on a fait le choix de garder la nomination 'Arc en ciel'. Le nom existait depuis vingt ans et jouissait d'une bonne réputation. Le conserver a permis de garder l'identité du dispositif. D'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à l'avoir fait..."

Car l'arc-en-ciel raconte l'espoir. "Il survient quand il y a la pluie et le soleil, détaille la directrice du DAC. Si on le rapporte, par exemple, aux soins palliatifs, la pluie, c'est la maladie, et le soleil, c'est tout ce qu'il y a de positif : les proches, leur soutien... L'arc-en-ciel vient soutenir, au milieu." Une idée qui a plu aux deux médecins – Nathalie Nisenbaum, généraliste libérale, et Isabelle Marin, spécialiste des soins palliatifs à l'hôpital Delafontaine (Saint-Denis) – qui ont fondé l'association Arc en ciel en 1999, qui porte aujourd'hui le DAC.

 

"Donner des outils"

À histoire originale, fonctionnement atypique. Car si le DAC santé 93 Nord conserve son organisation classique – une équipe à domicile, une autre qui fait l'accueil téléphonique et une équipe d'animation territoriale –, il possède des particularités. Il a mis en place, par exemple, un volet de gestion de cas car "il y a des situations où la personne n'est pas en mesure de faire elle-même les choses et elle n'a pas de proche pour l'aider. Le gestionnaire de cas aide donc à garder le lien dans la durée", explique Bao Hoa Dang, ajoutant qu'il s'agit là d'"un héritage des Maia". Les animateurs territoriaux, plus nombreux au DAC, permettent de mieux remplir la mission de "structuration de l'offre au départ, car le rôle de l'animation est justement de prévenir la complexité des situations". Un projet, le "guichet intégré", propose une organisation partagée entre les partenaires chargés de l'information, de l'accompagnement, des soins et de la coordination.

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